Depuis cinq ans, la région de Québec reçoit plus d’un million de dollars en subventions, chaque année, pour réprimer le phénomène des gangs de rue. C’est une des priorités du Service de police de la ville de Québec, qui affirme avoir identifié une dizaine de cellules suspectes, incluant un gang majeur. Pourtant, l’existence de ces gangs de rue ne fait pas l’unanimité à Québec. Marie-Ève Dion, étudiante à la maîtrise à l’Université Laval, vient de mener une recherche d’un an sur le terrain et n’a pas trouvé de groupes criminalisés répondant à la définition de gang de rue. Toujours selon la chercheuse, la répression crée de vives tensions auprès des jeunes visés par les opérations policières. La situation est plus marquée dans le milieu hip-hop, qui fait l’objet d’une surveillance particulière, de l’aveu même de la police. Beaucoup de ces jeunes s’estiment victimes de contrôles abusifs, d’intimidation, de suspicion injustifiée et parfois, de profilage racial. Reportage du 24 novembre 2011.
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